MoMO Galerie – Exposition – Comestible City (Gargantua City) – by Romaric Tisserand

Texte de Romaric Tisserand

RUINS ARE JUST BUILDINGS

BUILDINGS ARE JUST RUINS

J’ai toujours aimé manger. Par faim, par curiosité aussi mais surtout par passion je pense. Adolescent, j’étais pris d’une faim dévorante à temps plein, d’une insatisfaction permanente à remplir ce corps déjà proche de la toise bimétrique. J’aurais mangé des maisons et des villes entières si j’avais pu : de grands toasts de briques rouges aux oeufs de lampe, des baguettes entières de béton armé trempées dans du miel, des boiseries de chêne fumées en antipasti, du verre finement pilé dans une glace au rhum-raisin. Voilà seulement ce qui aurait pu me rassasier à ce moment là. C’était un rêve qui me faisait baigner dans une culpabilité veloutée, un écart presque régressif au régime de pains de poissons maternels et de lamproie à la bordelaise.

De ce goût hétéroclite pour la coupe et le plan, j’ai longtemps aimé le goût sirupeux des gâteaux colorés Memphis, les pièces-montées en nougatines d’Archizoom et les grandes étendues de sucre glace du Superstudio. J’aimais goûter chacune de ces saveurs qui n’emmenaient loin du goût fade et pâteux du quadrilatère calcaire qui remplissait les perpectives de ma cité.

Garguanta City est l’histoire d’une ville pensée comme un festival de projets imaginaires et radicaux, un plan de table avec une infini de perspectives à manger, un florilège de ruines. De l’utopie radicale des architectures des 70′s aux JunkSpaces de Rem Koolhaas qui ont conquis notre planète, cette intervention bétonnée propose de parcourir, en mangeant à pleine plâtrée, chaque étage/strate de la cité contemporaine, de s’interroger sur la ville comme lieu d’investigation artistique et de décompter les ruines volontaires que nous laisserons aux générations futures. Le monde est une grande ruine en sursis. Future is Stupidh.

Imaginer une autre logique pour remplir un monde si rempli. Peut-être que notre plus grande tristesse a été de découvrir que les grandes utopies sont devenues réalisables dans ce monde complètement opérationnel.

L’architecture mange le monde et un monde sans utopie ne mérite pas d’être mangé.

Cette exposition est un holo-gramme Miam Miam

A gelly hologram…

A gelly Miam Miami…

avec Le Corbusieur en Jean-Pierre Coffe et Zaha Hadid en Maité


Momo galerie, gargantua city, arles iglesias, romaric tisserand 


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Momo galerie, gargantua city, arles iglesias, romaric tisserand

( Performance durant le vernissage de l’exposition » Gargantua City (Architectures Comestibles) » / artiste : Arles Iglesias, « Al Comer el Cake », 2 juillet 2011, MoMO Galerie © ( More photos )

PERFORMANCE

 » Al Comer el Cake « de Arles Iglesias, 2 juillet à 20h30


MoMO #3 – GARGANTU
A CITY ( Architectures Comestibles )
2 juillet – 30 septembre 2011

(
PHOTOS Performance & Vernissage)


Momo galerie, gargantua city, arles iglesias, romaric tisserand, AES Guggenheim salomon NYC, Islamic Project

(installation de l’exposition) AES, Islamic Project NY Guggenheim, 2006 ink-jet prints on canvas, 1997, format 89 x 130 cm.

Momo galerie, gargantua city, arles iglesias, romaric tisserand, Robert_Morris_Gardens_Compulsory_Exercise

(installation de l’exposition) Robert Morris, The Gardens of Compulsory Exercise, 1979, Planche X, Héliogravure à ggrains sur velin

Gustave Doré, illustration de la Vie inestimable du Grand Gargantua, 1873

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RECETTE DU JOUR – La « CRÊME CHANTIER »

– 40 kilos grammes de sable fin
– 3 kilos de salpêtre
– Rajouter 7 litres d’eau
– Mettre à tourner en position 4
– Rajouter une pincée de gravier
– Laisser monter en neige carbonique
– Faites couler dans votre salon

POSTER DE L’EXPOSITION ©

Momo galerie, gargantua city, arles iglesias, romaric tisserand, poster exhibition

FUTURE IS GOD

PRAY CASH

L’auteur Sarah Deyong cite un extrait du sociologue René Lourau  tiré de son ouvrage « contours d’une pensée critique nommé urbanisme » de 1967 en introduction de son texte sur la collection de dessins de Howard Gilman « Memories of the urban Future : The rise and fall of the Megastructure ».

Je le reprends in extenso (en anglais dans le textes) tant il offre pour moi une vision claire de la matrice des utopiques où les mouvements radicaux des années 70’s s’engouffreront : « When the imagination surpasses the limits permitted by the institution of culture, one speaks of poésie, utopia. When critical thought attains and surpasses its limits (which are much more severe than those of the imagination), one speaks of deviance, folly, a critical error, an overly theoretical system, a free-floating vision, etc. When the event attains and surpasses the limits permitted by the law, one speaks of revolution. Or of histories for daydreaming. »

Chaque effort pour prédire le futur est un échec.

Chaque effort pour changer le présent est une utopie.

Chaque architecture utopique n’est finalement que la question de savoir où finit la Ville et où commence le Monde.

Yona Friedman, Ville Spatiale au dessus de Paris © Yona Friedman


( LUNCH BREAK CITY )

( DEJEUNER SUR L’HERBE )

Liudmila & Nelson, Almuelzo en la Hierba, Absolut Revolucion, 2002-2004

Alternatives à un présent trop immédiat, héritage d’un futur trop désiré ou simple outil d’émancipation, les architectures utopiques ont catalysé en leur sein un souffle qui balaye l’histoire, convoquant l’irrationnel et esquissant des mondes prêt à penser pour de nouvelles consciences. Le siècle qui vient de s’éc(r)ouler a été fécond en utopies aux taux de mortalité proportionnels aux espérances que l’on avait pu fonder en elles. L’architecture du XXeme siècle, témoin immédiat de son temps, s’était emparée de cette matrice pour construire un monde où chacun, et donc tous, serions heureux à en crever à tout jamais. Tout comme les architectures fascistes et collectivistes ou le park à thème au ciel bleu de Coney Island, le fantasme régressif nous inonde.

Les utopies ont cela de charmant qu’elles sont totalement désinhibées, ambitieuses, radicales et violentes comme l’amante désirée. Ses pronostics brillent de leur absence et de leur impossibilité de traiter avec l’existant. Rien ne lui exige plus que d’exister telle una cosa mentale. Il n’y a pas de camp à choisir ni d’ennemis à abattre. C’est la notion d’engagement dans l’espace public, de l’engagement dans un renouveau parfois destructeur, qui priment. De nombreux architectes et d’artistes visionnaires tels que les Egyptiens, Louis-Etienne Boulée, Le Corbusier, Richard Buckminster Fuller, Yona Friedman, Christo et Jeanne-Claude, le groupe Superstudio, Memphis ou Archizoom, pour les plus récents, avaient compris que les utopies étaient les derniers paradis où l’on ne pouvait être chassé.

Drop city, Superpolis, No-stop city, the city of the captive globe, Labyrinth City, Re-ruined Hiroshima, Continious Monument, Gargantua city…

Archizoom / Aerodynamic City

Buckminster Fuller, Dome Over Manhattan Island,1954 © Buckminster Fuller Foundation

Le Corbusier organisait en 1925 avec le Plan Voisin la destruction du centre de Paris en concentrant la population dans des gratte-ciels cruciformes, futurs prisonniers volontaires d’une architecture radicale :  » je reve de voir la place de la Concorde vide, solitaire, silencieuse et les Champs-Elysées une promenade, Le Quartier du Marais, Des Archives, Du Temple seraient détruits mais les églises anciennes sauvegardées au milieu des verdures »

Le Corbusier, Plan Voisin, 1925

Gianni Pettena, Ice House II, (1972)

( OPEN SOURCE CITY )

( LA DIGESTION DES UTOPIES )

Erwim Wurm, Fat House, Instalation, Art Basel Installation


Face à l’imminence d’un monde en pénurie de réalité et totalement opérationnel, l’utopie semble être devenue un exercice inopérant, impropre à expliquer les volontés de rupture, les envies compulsives de tabula rasa. Le désir, ce grand magnétiseur de volontés à transformé la pratique du fil à plomb en formule, en programmes certifiables où les bâtiments sont des machines, de gigantesques chaines de production de saucisses Knacki.

Les architectures utopiques n’ont plus droit de cité dans un monde soumis aux principes d’opérationalité totale où le centre se déplace chaque matin au gré des vents médiatiques, où la ville s’étend sur toute la surface du globe et les bâtiments se dégustent comme des BIG BABA au rhum. D’une seule grande bouchée à la Reine.

Rome l’Eternelle n’a jamais autant inspiré en ruines. La Sagrada Familia inachevée offrait encore tellement d’espaces inoccupés à investir. Une fois couverte et consacrée, La S.F n’est plus qu’un grand tas de sable mouillé, d’îles flottantes sans désir. Elles existaient comme utopie, les voilà devenue monument. Si Rome avait été préservée sous une couche de cendre et redécouverte intacte il y a un siècle, elle ne serait qu’un simple monument et non pas cette fantastique machine à fantasme qu’elle est et restera pour les 24 prochains millénaires de notre ère. Toujours avec cette idée de l’origine, des temps anciens fondateurs, des sages, de la perspective.

Mais que savent les pierres de l’amour ?

Erenesto Neto, Anthropodino, Installation © Ernesto Neto

Los Angeles n’est pas la mégapole sombre et pluvieuse imaginée par Ridley Scott dans Blade Runner en 1982, le stuc de Las Vegas et de Dubaï ont réduit le futur aux versions aromatisées d’une cuisine internationale pour tous les goûts.

Telle la Matrix dictant ces formules de croissance au réseau, la radicalité se dilue dans l’exploit, le geste dans le monumental, le plan dans la prolifération et nous voilà baignant extactique durant notre séance quotidienne de Ludovico Thérapie.

Amnésie
Ajustement
Accomplissement
Propagation
Croissance
Structure
Cartographie
Modélisation
Densité
Uniformisation
Fractionnement
Générique
Continue
Prélèvements automatiques et
Abonnements non résiliable

THE MASTERPLAN

LA VILLE  MATRICE

Los Carpinteros ( Cuidad Transportable), Installation Biennale de la Habana, 2000 © Les Artistes

Romaric Tisserand, Documents, Sin City Blues, 2010

la ville contemporaine serait comme un festival où les pélerins erraient à la recherche d’une carcasse à dévorer.
La Truelle comme cuillère d’or
La ville comme futur, le futur comme plan infini
le droit de s’inviter dans l’existant tout en la réinventant, la digérant.
La faim dans la ville, « Macadam Cowboy »

Kader ATTIA, Skyline, 2007. Réfrigérateurs, peinture noire et tesselles de miroirs, galerie Anne de Villepoix, Paris

Franc!s Alÿs, Green Line, « Sometimes doing something poetic can become political and sometimes doing something political can become poetic« ,  4 – 5 juin 2004 à Jérusalem

Liudmila & Nelson, Absolut Revolucion Project, 2001

GARGANTUA AVENUE ( DEEP THROAT )

FUTURE IS SO GOOD

PLEASE, BUY MORE

Ce vide silencieux délaissé par les utopies a été récupéré par l’univers autoritaire des marques et des marchandises créatrices des mythes modernes : Apple, Facebook, Gap, Ray-Ban opérent un futur positiviste et intégré autour de leurs produits, nouveaux veau d’or d’un société qui ne serait plus rêver. Le principe de contestation utopique a été remplacé par le champ générique de l’écologie et de la préservation d’un monde que nous aurions dévasté et qui comme le ciel bleu ne supporte aucune contradiction.

Andreas Gursky, Prada III, 1998, C-Print, 177 x 307 x 6 cm, Goetz Collection, Munich

(installation de l’exposition) Pelle à Tarte Philippe Stark & Lego Guggenheim

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(Affiche de l’exposition) réalisée par Mustapha Souvenir


GENERIC CITY

La faim m’a quitté depuis. Trop de Bigness/BigMac sûrement, trop de Junkspace/Junkfood, trop d’empilement, trop de virtualité, de furtivité peut-être et plus du tout de scénario. Rien. Rien que des étendues de réseaux et de hubs pour que la ville enfin s’étende comme un virus. Plus que des utopies d’une à l’échelle du monde où l’image de l’objet architectural existerait pour sa capacité à se propager. La fonction a laissé la place à la forme, la forme à l’objet sculptural, l’objet sculptural au Monument, autant de pièces montées que j’entamerais avec une grande cuillère à dessert.

Hégémonie de la prolifération et du tout possible, il n’y aurait plus de volonté de dépassement car plus rien ne serait alors impossible à réaliser.

Sans cette dualité, il n’y aurait plus d’origine ( d’où l’on vient ) et de finalité ( où l’on veut aller ). La cité ne serait plus productrice de scénarii dans un monde de la tolérance totale où toute les valeurs se sont diluées, bercé dans la promiscuité, le multiculturalisme, les grandes étendues. Rem Koolhaas parle d’espaces génériques, d’endroits où l’on serait alors partout chez soi, où l’on mangerait partout ce que l’on souhaite : machines célibataires, virtuelles, fluxs continus, architecture de la disparition, archipels urbains, reliefs éphémères, plug-in to plug out.

A – Générique = Consommation = Pollution
B- Junkspace / Junkfood  +  Penser les échelles  +  Façadisme
C- le simulacre qui voudrait triompher du réel

RMB City, Cao Fei ( China Tracy), 2004-2011 © RMB


LA BRIQUE COMME UNITÉ DE PENSÉE

Comme Saturne, j’avale sans sourciller mon ladrillo de terre. Patisserie un peu sèche au premier abord, elle revêt la saveur acidulée de toutes ces petites patissereries cuites méditerranéennes. Croquant et parfumé à la fois. Il constitue la base même de chaque recette, de tout régime architectural diététique et bio. Tout comme le blé ou le mais dans le monde profane, il était impossible de réussir aucune des recettes au fil à plomb sans la brique rouge ou le parpaing gris. Ils sont l’unité de pensée de chaque bâtiment, de chaque monument, de chaque édifice, chaque pierre de l’édifice.

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Arles Iglesias, Dulces, photography, 2004 © Arles Iglesias ( installation de l’exposition )

Santiago Sierra, « 300 Tonnen, 300 tons », 2004, Kunsthaus Bregenz


LA RUINE VOLONTAIRE


Buster Keaton, Fun House, One Week,1920

RUINS ARE JUST BUILDINGS

BUILDINGS ARE JUST RUINS

Il y a un temps pour construire et un temps pour détruire. Dessiner, construire et détruire….la trilogie universelle. Qu’est ce qui aurait le droit d’exister pour toujours si l’on pense que La tour Effeil est une ruine que l’on a oublié de la détruire ? Les ruines sont l’experience la plus complète de l’histoire des hommes. Elles portent en elles-mêmes la contradiction entre l’idée d’un passé linéaire et la transformation permanente projetée comme l’idée d’un futur. C’est la même intention dans celle de détruire comme celle de préserver. C’est l’idée de la mémoire. Rome l’Impériale n’aurait jamais pu autant inspiré si elle n’avait pas été en ruine. Les ruines montrent autant qu’elles ne cachent et posent la question de savoir quand est-ce que se finit une architecture.

Les Buildings-Cuts de Gordon Matta-Clark

Ruines / L’Anti-Momument / Déconstruction

Anarchitecture

Gordon Matta-Clark, Splitting, 1974


RESPONSE TO COSMETIC DESIGN

COMPLETION THROUGH REMOVAL

COMPLETION THROUGH COLLAPSE

COMPLETION THROUGH EMPTINESS


Gordon Matta-Clark, Bronx Floors, 1972-73

TO BUILD AN HOUSE,

START WITH THE ROOF

(FRANZ WEST)


General Idea – The Ruins of the 1984 Miss General Idea Pavilion (1977)

CELÉBRER LE CHAOS

Koudlam, Goodbye, Cover album © 2010

Doris Salcedo 2007 « Shibboteth »  /  Uniliver Serie – TATE Modern


LE MOULE ( À GAUFFRE )

Manhole from Chandighar, Le Corbusier, 1951

Rachel WhiteRead, House, 1994


THE STARVING ARCHITECT

(EVERY NIGHT MY MUM MADE A CAKE)

« Lemonade Igloo » (detail), Scarlett Hooft Graafland

Autant que s’en souviennent les hommes, le premier gourmet a s’être adonné au plaisir de ce haut péché culinaire fut Saturne à qui l’on fit manger sa première pierre langée en lieu et place de son jeune fils Zeus. Nourrir le corps, assumer la transmutation, voilà le secret du ventre de l’architecte pour devenir immortel. La vie se nourrit de la mort comme les architectes se nourrissent des ruines. Les ruines comestibles me semblent un bon départ de travail, d’envisager leur disparition dans mon estomac pour revenir à une échèlle humaine de la ville, celle de la bouche…Le futur est à manger.

Je pense aux immenses ziggourats à tronçonner à la scie circulaire, aux larges avenues en tiramisu à entamer au tractopelle à tarte, à tous ces musées en gelé à gober, à ces mégalopoles infinies sur le globe à engloutir avec des gâteaux secs. Je pense aux moules à gauffre « Chandighar » de Le Corbusier (1951), aux maisons de pains de sucre de Rachel Whiteread qui son le bonheur du Godzilla. Je pense à mon estomac qui crie famine.

Kader Attia, Kasbah (Ghardaia), 2009, Installation au CCC © Kader Attia

Nourrir le corps : la transmutation

La vie se nourrit de la mort. Comment devenir immortel en mangeant des choses qui vont mourir ?

Revenir à une échèlle humaine de la ville, celle de la bouche…

Wei Wei, Tea House, 2009

EVERY night my mum made a cake…

LE FUTUR A MANGER

Comestible Architecture

ZIGURRAT

(Cyprien Gaillard & Koudlam Cover )

Voiture- chocolat

Cake

Ruines Volontaires comme l’ultime communition avec la nature ( ANDREAS )

Chara l’histoire d’un immeuble qui voulut devenir montagne

TROLL,

The building who wanted to be a mountain

The walking building

COLOR BAR LAB.

KOROVO Milk Bar Snack

La RUINE PERMANENTE et Universelle     ———–TCHERNOBYL ——–

THE APOCALYPSE NEVER GOES OUT WITHOUT A CERTAIN STYLE

L’avantage de l’Apocalypse sur l’histoire ne serait-il pas sa faim. Face au triomphalisme de l’utopie = an ENDLESS SUNSET, l’apocalypse nous libère.

Hiroshima,

NASDAQ Jaca,

———–TCHERNOBYL ———–

WTC ———

Je n’ai pas d’autre solution pour entamer cette discussion que de reprendre la citation de  ( Walter Benjamin, On the concept of illusion, 1940 )

que Sébastien Pluot réserva dans son texte d’introduction à l’oeuvre de Cyprien Gaillard dans le catalogue de l’exposition Landscope en 2008 à la Galerie Thaddaeus Ropac

 » Là où nous apparaît une chaîne d’événements, ( L’Ange de L’histoire) ne voit lui qu’une seul et unique catastrophe, qui sans celle amoncelle ruine sur ruine et les précipitent à ses pieds. (…) du Paradis souffle une tempête (…) qui le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’èleve jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès.

Theorie du Chaos

Recette du jour

Le « GATEAU  POTEAU »

 » Faire, sans savoir completement ce que l’on fait, c’est se donner une chance de découvrir dans ce que l’on a fait quelque chose que l’on ne savait pas…  »

( Pierre Bourdieu, Le Bon Plaisir )

Un monde sans utopie ne mérite pas d’être mangé…..

Rôt

Romaric Tisserand

Paris, le 2 juillet 2011

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NICE TO EAT YOU

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(Affiches de l’exposition réalisées par Mustapha Souvenir pour la MoMO Galerie


About Icaarlamarck

Romaric Tisserand is a visual and performance artist. His work is focused on new perspectives and practices in photography and contemporary culture, developing online exhibition like 3360 MoMO from M to O (1120times.com) or AAnonymes, the search of the deliberated accident (2005-2009) and new media supports. He has supported and coordinated a series of non-western and emerging artists, as well established artists: from Lise Sarfati’s in Roma at the Villa Medicis to Samuel Fosso’s monographic show at Rencontres d’Arles. He is creating a plumber shop gallery, MoMO Galerie, since 2010. Since, he is involved in artistic direction and production partnership with the studio and magazine Momologue.